
Fabian Marcaccio - Paolo Grassino
Commissaire, auteur du livret
L’une des découvertes universitaires les plus fascinantes de ces dernières années provient de ce qu’on appelle la « recherche sur la diffusion », qui révèle que de nombreux phénomènes sociaux distincts et apparemment isolés émergent et se répandent d’une façon cohérente et prévisible dans une population. Un grand nombre de tendances - des vagues de criminalité aux styles de coiffure, en passant par la musique ou les modes - semblent toutes obéir au même schéma de développement. Encore plus étonnant : le meilleur modèle de repérage de ce schéma ne vient pas de la sociologie, mais de l’épidémiologie. C’est-à-dire que les idées et les comportements semblent se propager de la même façon que les virus comme le rhume et la grippe.
Cette théorie, rapportée par Joseph Health et Andrew Potter dans leur livre Révolte consommée, le mythe de la contre-culture (Editions Naïve, 2005, p. 258-259), propose de traiter sur le mode de l’épidémie la manière dont les phénomènes sociaux se développent à l’intérieur d’une société donnée et invite également à comprendre qu’un événement survenu dans un domaine donné puisse avoir d’insoupçonnées répercussions dans d’autres domaine que le sien propre.
La conséquence d’une telle découverte est qu’elle confère aux divers phénomènes sociaux une complexité telle qu’ils ne sauraient être compris et expliqués par un simple raisonnement de « cause à effet », mais par la conjonction d’une multiplicité de facteurs très différents diffusant peu à peu dans les sociétés et les mentalités. Ainsi ne peut-on comprendre les tensions intercommunautaires aux Pays-Bas sans évoquer l’assassinat de Théo van Gogh qui lui-même nécessite un éclairage passant par les événements du 11 septembre 2001. Ainsi doit-on comprendre également que certaines poussées antisociales issue d’un extrémisme terroriste ne puissent être analysées avec pertinence si l’on ne remonte pas au creuset de nos sociétés, à savoir l’école.
Cette théorie, rapportée par Joseph Health et Andrew Potter dans leur livre Révolte consommée, le mythe de la contre-culture (Editions Naïve, 2005, p. 258-259), propose de traiter sur le mode de l’épidémie la manière dont les phénomènes sociaux se développent à l’intérieur d’une société donnée et invite également à comprendre qu’un événement survenu dans un domaine donné puisse avoir d’insoupçonnées répercussions dans d’autres domaine que le sien propre.
La conséquence d’une telle découverte est qu’elle confère aux divers phénomènes sociaux une complexité telle qu’ils ne sauraient être compris et expliqués par un simple raisonnement de « cause à effet », mais par la conjonction d’une multiplicité de facteurs très différents diffusant peu à peu dans les sociétés et les mentalités. Ainsi ne peut-on comprendre les tensions intercommunautaires aux Pays-Bas sans évoquer l’assassinat de Théo van Gogh qui lui-même nécessite un éclairage passant par les événements du 11 septembre 2001. Ainsi doit-on comprendre également que certaines poussées antisociales issue d’un extrémisme terroriste ne puissent être analysées avec pertinence si l’on ne remonte pas au creuset de nos sociétés, à savoir l’école.
Extrait du texte d'introduction du livret de l'exposition, Jean-Charles Vergne, FRAC Auvergne, 2006.
Crédit photographiques : Régis Nardoux

Fabian Marcaccio - Paolo Grassino

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